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Rich and Pretty enough to be a Bitch
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Invité
Marise, posée devant la glace, essuyait ses yeux enflés. Elle y passait un linge délicat pour retirer la ligne noire dessinée sur ses paupières. Oh, elle avait pleuré. Elle avait passé toute son après-midi à pleurer. Dieu qu’elle était fatiguée de pleurer ! Verser des larmes pour John Coleman fut d’abord plutôt amusant, voir tous ces proches se confondre en excuse, sur le point de craquer, venant lui souhaiter tout le courage du monde… Elle avait vu cela de nombreuses fois, se délectait à chacune d’elle. Qui n’avait pas envie de glousser devant une foule esseulée, sérieusement ?

L’on toqua à la porte. La Corriveau, passant une brosse dans ses longs cheveux noirs, se leva et traversa son grand appartement pour aller ouvrir. Il s’agissait de la petite Sophie Hatter. Ses yeux bleus semblèrent la jauger d’haut en bas, mais ses lèvres ne dirent rien. Le lieu de vie de la sorcière était spacieux et moderne. On n’y retrouvait peu voire pas d’élément pouvant rappeler le médiévisme des Royaumes. L’endroit était ouvert, mis à part pour une chambre et la salle de bain. Sur la table de l’espace pour la salle à manger étaient disposés de nombreux arrangements floraux, relents des funérailles auxquelles elle venait tout juste d’assister.

Ce qui frappait sans doute le plus était que l’appartement n’était pas très en ordre. Les chaises étaient déplacées et sur les dossiers se trouvaient quelques morceaux de vêtements. En tant que tel, l’endroit n’était pas sale, seulement en désordre. Marise s’y retrouvait facilement, mais employer la petite Sophie pour rendre la demeure aussi splendide que sa propriétaire ne faisait de mal à personne. Sur l’un des comptoirs était posé quelques papiers concernant la recherche de sa fameuse cage. Un vieux truc à peine plus gros qu’une personne, rouillé et digne des films d’horreurs en vogue dans les années 80.

« Tu peux te mettre au travail tout de suite, je te donnerai ton salaire lorsque tu auras terminé, je serai là toute l’après-midi. »

Ce qu’elle allait faire le soir, la jeune couturière ne désirait probablement pas le savoir. Marise s’enfonça dans sa chambre et étala son sur lit –défait, était-ce utile de le préciser ?- plusieurs tenue. Un tailleur blanc, une robe rouge ou un ensemble noir ? La première pour la classe, la seconde pour le charme et la dernière pour le deuil. Cependant, avant qu’elle ait pu faire son choix, elle remarqua que son tailleur avait une couture lasse. Oh ! Jamais elle ne porterait une telle tenue ! Loin derrière elle était le passé de petite paysanne. Marise prit son morceau de vêtement et, à grandes enjambées, retrouva sa femme de ménage et lui mettre le défaut sous le nez.

« Peux-tu faire quelque chose pour réparer cela ? »

Bonjour, s’il-vous-plait, merci. Des mots simples que Marise chassait parfois de son vocabulaire. Est-ce que ses geôliers lui avait dit Bonjour, s’il-vous-plait, merci avant de l’enfermer dans une cage ? Non.
Mar 13 Jan - 1:38
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Invité
Mademoiselle Corriveau n'était pas sa cliente préférée. Elle n'était ni des plus aimables, ni des plus généreuses mais il n'y avait pas plus à se plaindre en gros, juste que bon, elle n'était pas très agréable. La plupart du temps, elle la laissait tranquille et Sophie pouvait travailler sans se soucier d'avoir quelqu'un sur le dos, alors que d'autres étaient beaucoup plus envahissants et non contents de vous déranger pendant que vous faites votre boulot, ils se plaignaient en plus que vous n'avancez pas vite ! "A croire que vous le faites exprès vu que vous êtes payée à l'heure !" qu'on lui servait des fois...
Pourtant il y en avait des avantages à prendre ses services de femme de ménage à la place de de ses concurrentes : elle, elle pouvait le faire sans que vous n'ayez à cacher tous vos trucs de fables car elle était aussi une et en plus, elle avait un chiffon magique qui faisait la poussière tout seul et qui faisait donc gagner du temps et de l'argent ! Si c'était pas cool ça …

Quand Marise Corriveau vint lui ouvrir, Sophie lui sourit de manière très professionnelle et la salua. Comme de coutume, la dame de maison ne lui adressa pas un seul mot mais la laissa entrer. La jeune fille ôta son manteau et posa ses affaires à l'endroit habituel. Cela faisait déjà quelques temps qu'elle venait travailler chez cette cliente, elle savait donc déjà comment s'organiser. Elle était d'ailleurs sur le point de commencer à faire un peu de rangement que sa cliente se sentit obligée de la guider et de lui rappeler les termes de leur contrat et vu le ton qu'elle utilisait, Sophie eut vraiment l'impression d'être traitée comme la dernière des abruties. Elle aimait tout particulièrement la façon dont celle-ci avait de la tutoyer. Elle n'était pas son amie et encore moins sa bonniche ! Enfin, techniquement, elle faisait la même chose, mais il y avait une différence entre être employée et servante !
Pourtant, Sophie resta courtoise, comme toujours, même si dans sa tête, Marise Corriveau portait de drôles de noms. Du coup, sans même la regarder, elle eut un sourire un peu crispée et répondit vaguement :

Oui oui, pas de soucis.

En fait, le mieux était de l'ignorer en retour et de se contenter de faire son boulot et de lui répondre si elle posait une question.
Elle prit donc la direction de la cuisine – elle faisait toujours tout dans le même ordre, histoire de faire le fond avant – et commença à rassembler le peu de vaisselle à laver d'un côté, la propre à ranger d'un autre et à aller déposer dans la salle principale tout ce qui n'avait rien à voir avec la cuisine. La jeune fille en profita pour aller chercher son tablier dans son sac avant de se mettre au nettoyage.
Celui-ci était bien entendu l'une de ses créations : utile – bin eh, c'est un tablier quoi – joli – d'une belle couleur grenade avec de petites bandes de froufrous au niveau du décolleté et de la couture du bas – pratique – parce qu'il avait plein de petites poches trop bien cousues ! - et surtout, SURTOUT, magique ! Parce que le petite nœud à faire à l'arrière là, celui qui est super chiant à faire parce que tu vois rien, bah il se faisait tout seul !
Bref, elle continuait encore et toujours à montrer ce qu'elle savait faire !

Elle était d'ailleurs toute concentrée sur sa vaisselle quand elle se prit limite un truc dans le visage. Mademoiselle Corriveau avait apparemment besoin de repriser l'un de ses vêtements, le truc blanc qu'elle avait à trois centimètres des yeux là.
Décidément de bonne humeur – ou en tout cas peu prompte à s'énerver pour le moment – Sophie ne lui répondit pas dans l'instant, prenant le temps de s'essuyer les mains avant de se tourner vers sa cliente. Elle lui prit gentiment le vêtement des mains pour jeter un œil au travail à fournir.

Je peux vous faire ça oui, mais ça prendra plus de temps que pour ranger de la vaisselle. Ça ne me dérange pas de rester un peu plus longtemps, mais c'est à vous de voir. Jetant un second coup d'oeil à la jupe droite sur laquelle elle allait devoir travailler et rajouta. Si ça vous intéresse, je peux même vous ajouter un petit sort personnalisé, mais pour cela je demanderais un supplément.

Ce n'est pas qu'elle était si près de ses sous, juste que c'était une pure vengeance ! La Marise Corriveau jouait à la comtesse de haute lignée alors elle allait devoir en payer le prix. De toute façon, ce n'était pas comme si elle n'avait pas les sous…
A cette réflexion, Sophie se rappela comment à son premier jour dans cet appartement, elle s'était dit qu'elle aurait peut être l'occasion de converser avec une collègue. Bien qu'elle n'avait certainement pas le même niveau qu'une sorcière du treizième étage, elle n'en avait pas moins des pouvoirs, mais à leur rencontre, elle sut tout de suite qu'il fallait rayer cette idée de sa tête. « Madame » ne semblait pas encline à parler avec de pauvres gens.
Jeu 15 Jan - 22:55
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Invité
Marise jaugea silencieusement la jeune Sophie, laissant entre ses pauvres mais habiles mains sa jupe blanche. Brièvement, elle hocha la tête en acquiesçant. Un supplément, et alors ? Elle entrouvrit les lèvres, prête à questionner la nature de la personnalisation des vêtements de la bonne quand le téléphone se mit à sonner. Ah ! Qu’est-ce qu’elle n’aimait pas recevoir d’appels… Cependant, pour rester à l’affut des nouvelles New Yorkaises, il lui fallait se brancher ! À grandes enjambées, elle attrapa l’appareil et le cala entre son oreille et son épaule.

Si sa démarche demeurait celle d’une méprisante dame, son ton de voix, quant à lui, changea radicalement. Dans ses yeux ne brillait rien, sauf peut être un peu de malice, mais certainement pas la peine et le chagrin qui se faisait entendre. « Oh, c’est difficile, mais je tiens le coup. Oui, oui, je prends soin de moi. Merci d’avoir téléphoné, au revoir. » Sa ponctuation se changeant en hoquet, ses syllabes tremblotantes. Une vraie actrice, digne d’Heidi Myarr et Greta Garbo. Marise raccrocha puis lâcha un long soupir. Les appels de désolations et de condoléances l’épuisaient. Elle glissa ses mains squelettiques sur son visage et se mit à marmonner.

« Pourquoi les mundanes sont si sentimentaux… »

La mort, la mort. Elle survenait à chaque jour depuis la nuit des temps, pourquoi n’avaient-ils pas encore appris à la gérer ? Mais Marise ne comprenait pas, et ne cherchait pas à comprendre non plus. N’éprouvant aucune empathie, elle se trouvait bien handicapé quand il fallait se mettre à la place d’autrui. Elle connaissait les réactions mundanes, mais pas plus.

Elle se posa à nouveau près de Sophie et regarda son travail. Sophie était une bonne employée, jamais Marise n’avait trouvé de saleté après ses visites. Cela la rendait de bonne humeur, même si son attitude méprisante restait la même. Elle avait essayé, pourtant, de trouver un défaut à la petite, mais rien. Du coup, elle avait cessé de chercher et se contentait de remettre en désordre l’appartement pourtant si bien rangé plus tôt.

« Quel sort peux-tu ajouter ? »

Marise s’était inclinée vers la jeune sorcière, ses longs cheveux noirs encadrant son visage retombaient devant elle. Neutre, froide, elle ajouta :

« …ou plutôt, que peux-tu faire de plus que moi ? »
Jeu 5 Fév - 1:41
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