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Prince Charming
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Invité
♚ Prince Charming ♚

   
« I always truly love a woman when I first pursue her...I'm just no good at the happily-ever-after part. »



   
Informations
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       Origine : Présent dans les contes de « Blanche Neige », « La Belle au Bois Dormant » et « Cendrillon »... Ainsi que dans les rêves de toutes les romantiques.

       Cycle d'Âge : Adulte

       État de croissance : Terminé

       Groupe : Nobles

       Race : Humain
       

   
   
   
PersonnalitéCaractéristiques

Prétentieux, vantard, présomptueux, orgueilleux, autant de qualificatifs qu'on serait tenté d'accoler à Charmant. Pourtant, aucun de ces mots ne s'applique à lui, car tous caractérisent quelqu'un qui exagère ou s'attribue indûment des qualités qu'il ne possède pas.
Or, Charmant est objectivement un parangon de beauté masculine. Il est l'homme que rêvent de rencontrer toutes les femmes au moins une fois dans leur vie. Il est cet amant parfait et flamboyant qui précipite celles qu'il étreint dans des paradis de plaisirs insoupçonnés. Il est un cavalier et bretteur exceptionnel dont les rivaux potentiels se comptent sur les doigts d'une seule main. Et son élégance est naturelle et non travaillée (ou si peu : ce n'est pas parce qu'on a la classe dans n'importe quelle tenue qu'il faut s'habiller comme un sac), sa voix est réellement suave, etc, etc.
Oui, il est LE Prince Charmant, pour de vrai, aussi séduisant et pourri de dons qu'on le raconte et plus encore.

Alors, quand il admire ses qualités à voix haute, ce qui lui arrive souvent, ce n'est ni prétention, ni vantardise, présomption ou orgueil : il constate. Et ce constat donne les apparences d'un homme parfait... Les apparences seulement. Car un homme parfait, pour commencer, serait modeste. Or Charmant est d'une immodestie qui confine à la suffisance, et il n'est pas loin de nourrir un complexe de supériorité. D'autant que Charmant garde une claire conscience de son rang de Prince, titre auquel il demeure très attaché même s'il n'est plus que dérisoirement symbolique. Il conserve de son statut passé le goût du luxe et du pouvoir, et s'il se présente une opportunité d'accéder à l'un ou l'autre, qu'à cela ne tienne, il sera opportuniste.
Il est narcissique, aussi. Comme en témoignent les nombreux portraits (et quelques sculptures) de lui-même qu'il fit faire par les plus grands maîtres européens lors de son long séjour sur ce que les Mundies appellent le Vieux Continent, où il s'est découvert esthète dans l'âme et collectionneur d'art passionné.

Oui, Charmant a de nombreux défauts, et ce n'est pas un secret. Il suffit au citoyen de Fabletown d'avoir évoqué une seule fois le prince devant ses ex-femmes que sont Snow, Eglantine ou Cinderella pour en avoir eu la liste complète, et même peut-être des défauts imaginaires de surcroît pour le même prix. Un qui est bien réel en tout cas, et dont elles sont bien placées pour parler, c'est l'infidélité. Charmant est peut-être l'homme que rêvent de rencontrer toutes les femmes, mais celles qui espèraient le retenir regrettent amèrement cette rencontre : il est un coureur de jupons pathologique incapable d'attachement durable. Attention : il aime d'abord toujours la femme qu'il poursuit de ses ardeurs, sincèrement... Mais une fois conquise, au bout d'un temps, cet amour s'éteint en lui, et il ne brûle plus que de passer à la suivante.

Quoique puissent en penser ses ex-femmes, il n'était pas conscient de cette 'malédiction' (c'est quelque chose sur lequel il n'a en effet aucune prise) à l'époque où il les a connues, dans les Homelands, et la réalisation ne s'est faite que progressivement. On pourrait certes estimer qu'il devait commencer à en avoir une bonne idée en épousant sa troisième, Cinderella. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que depuis ce troisième divorce signé dès leur arrivée dans ce monde, où il a immédiatement rallié l'Europe pour prendre de la distance avec ses ex rancunières, il est parfaitement au courant que chacune de ses relations amoureuses est condamnée à l'avance. C'est donc en toute connaissance de cause qu'il a continué et continue depuis bientôt deux siècles sa carrière de briseur de cœurs, ainsi que d'innombrables Mundies en ont fait les frais, y compris pécuniaires, car Charmant ne s'est jamais privé de joindre l'utile à l'agréable, et a notamment gardé une certaine inclination pour les princesses.

Cependant, dans le fond (bien au fond certes) il n'est pas aussi incurablement égoïste qu'il semble. Ego-centré, certainement, mais jusque dans une certaine mesure. L'éducation de prince qu'il reçut fut de celles qui préparait à être le genre de roi conscient de lourdes responsabilités, au sommet desquelles la défense du royaume et des sujets pouvant exiger, si leur survie était à ce prix, le sacrifice suprême. S'il ne l'a pas spécialement prouvé aux autres Fables jusqu'ici, il conserve pourtant bien en lui ce sens du devoir qui ne demande qu'à refaire surface.
Et si Fabletown venait à être en danger, elle trouverait en Charmant un défenseur acharné et courageux qui saurait lui apporter, outre ses talents d'escrimeur hors du commun, des qualités redoutables de stratège capable parmi le chaos d'échafauder avec sang-froid des plans audacieux propres à renverser les situations les plus désespérées, et de meneur d'hommes naturel dont la détermination sans failles et communicative est à même d'inspirer aux autres courage et optimisme renouvelés dans les moments les plus sombres.

Enfin, n'oublions pas que Charmant, si l'on veut bien supporter son égo et son air de se sentir meilleur que tout le monde, sait être d'excellente et amusante compagnie, et qu'en bon hédoniste il n'aime rien tant que se divertir et divertir son entourage. Et pour être irrémédiablement infidèle en amour, rien ne l'interdit d'être fidèle en amitié. Du reste il sait ce que signifie « être bon prince » et (à condition quand même que ce ne soit pas aux dépens de son train de vie), il peut faire bénéficier ceux qu'il apprécie de largesses royales pour le simple plaisir de faire plaisir.
Après tout, Charmant sait se montrer... charmant.


   • Charmant est merveilleusement beau et séduisant, et s'il le reste dans n'importe quelle tenue, il privilégie les vêtements qui soulignent son élégance naturelle et s'accordent à son statut princier : au quotidien, vous le croiserez le plus souvent portant un costume de tailleur hors de prix.

   • Ayant séjourné dans plusieurs pays d'Europe, il en est revenu avec une maîtrise excellente du français, de l'allemand et de l'italien, qu'il parle respectivement avec un accent digne des natifs. L'anglais dans lequel il s'exprime au quotidien à Fabletown (comme tous les Fables ici présents, n'est-ce-pas) est marqué par la prononciation impeccable et distinguée de la upper class britannique, et les mundies New Yorkais déduiront son origine sociale et géographique comme telle. Il possède suffisamment de russe pour tenir une conversation, mais son accent est très mauvais.

   • Fasciné par le génie créatif des mundies, il s'est forgé une vaste culture dans leurs domaines artistiques, et a acquis une collection d'objets d'art impressionnante, dont il s'est à son déchirement séparé de la plus grande partie avant de quitter l'Europe. Il n'a conservé que ses pièces préférées, qui ornent ses appartements, dont quelques portraits de lui-même par différents grands noms de la peinture du dix-neuvième siècle.

  • Cette même fascination a fait de lui un cinéphile assidu, captivé comme un enfant qu'il est par les films mundies, doublé d'un fanatique de comédies musicales. Son amour pour celles-ci l'a poussé à apprendre le piano, auquel il joue très bien et peut s'accompagner de sa voix naturellement suave de ténor/baryton, ainsi qu'à acquérir au prix d'un entraînement acharné la compétence rare de faire des claquettes, compétence qui n'en doutons pas, sera vitale à Fabletown.

   
   
Magie | Capacités
- En Fable extrêmement populaire auprès des mundies (qui le représentent dans toutes les œuvres concernant ses 3 ex-femmes, et l'ont même porté dans leur imaginaire quotidien sous forme de concepts comme "attendre le Prince Charmant", "trouver le Prince Charmant"), il est d'autant plus résistant physiquement et difficile à tuer.

- De plus il est extrêmement persuasif, et capable de séduire toute femme qu'il désire, bien que certains Fables aient une résilience naturelle à ce pouvoir, et que l'effet de celui-ci ne survive jamais au dévoilement de la trahison amoureuse que Charmant finit inévitablement par commettre.

- Enfin, il est un escrimeur prodigieux aux réflexes exceptionnels et au style aussi élégant que redoutable, tout en panache et en surprises, et rare qui peut rivaliser avec lui une épée à la main.

   

   
   
Passage RP
Aéroport de London Heathrow, Angleterre, 1987

L'avion n'avait pas encore quitté le sol européen que Charmant ressentit un pincement de nostalgie à peine installé dans son siège. Il ne regarda même pas s'éloigner la ravissante hôtesse qui l'avait accompagné jusqu'à sa place, au grand désespoir de la jeune femme - il était le premier passager en cinq ans de vol dont elle regrettait qu'il ne reluque pas son petit postérieur tandis qu'elle repartait vers l'entrée de la première classe. Mais non, Charmant n'avait pas le cœur au badinage.
Le sentiment qu'il éprouvait n'était pas aussi puissant que le mal du pays qui le prenait quand il repensait aux Homelands et à son royaume du Nord, mais c'était une nostalgie intense tout de même. Il avait vécu en Europe presque deux siècles, et savait qu'il ne reviendrait pas de sitôt. Deux presque-siècles, c'est court dans une immortalité, mais ils étaient riches de souvenirs.

Pour la première fois depuis qu'il l'avait quittée sous ses malédictions entrecoupées de sanglots, il se remémora Elizabeth Scarborough, sa première épouse mundie, et accessoirement un des plus beaux partis d'Angleterre en cette année 1809 où il découvrait tout de ce monde.
Il sourit en se rappelant comme il était maladroit par son ignorance de la société mundy à l'époque. L'oncle d'Elizabeth n'avait pas mis longtemps avant d'accuser « Lord Charles Charming IIIe du nom » d'être un intriguant s'étant forgé un titre de toutes pièces. Charmant apprit à étudier les lignages européens plus sérieusement par la suite, mais sur le coup, son ignorance l'avait amené au duel. Duel qui n'avait duré que la fraction de seconde qu'il lui fallut pour toucher d'une botte mortelle cet oncle qui après tout, loin du protecteur désintéressé de la vertu de son orpheline de nièce qu'il prétendait être, comptait surtout la maintenir à vie sous sa tutelle, elle et son héritage colossal, et en écarter tous les prétendants.
Le mariage qui s'ensuivit avait duré trois semaines avant que Charmant file pour l'Italie en délestant la douce Lizzie des trois quarts de sa fortune (c'est fou ce qu'on peut arracher comme signatures à une femme amoureuse), mais au moins l'avait-il laissée libre de la tyrannie avunculaire et bien assez riche encore pour se remarier à sa guise de plus durable façon.

Évidemment, plus question de duels à l'épée, de nos jours. Charmant était toujours frappé par la capacité des mundies à inventer, à créer, et la rapidité avec laquelle leur monde évoluait. Pardi, il avait traversé l'Atlantique la première fois à bord d'un voilier pendant un mois, et s'apprêtait à le retraverser dans un avion en moins de huit heures... Quant aux duels d'épée, déjà à l'époque il est vrai que les mundies les considéraient de plus en plus comme désuets, leur préférant souvent le pistolet. Charmant avait une inclination naturelle pour la lame évidemment, mais le choix des armes n'était sien que lorsqu'il était l'offensé. Et comme il n'a jamais eu sa langue dans sa poche, et trop de fierté pour s'excuser, il avait rarement ce choix. Comme en 1870, où il traita un certain baron Von Liebig de gros plein de soupe, et...
Ah, 1870. L'époque où il était hôte de la cour de Louis II de Bavière en tant qu'époux d'Ingrid Von Dellmensingen, sa cinquante-deuxième femme : une bien jolie rousse, et ce qui ne gâchait rien, d'ancienne et très riche noblesse bavaroise. Si bien que Charmant avait grâce à elle ses entrées à Neuschwanstein, cette splendeur de château qui de tous en Europe, est celui qui lui rappela le plus le sien aux Homelands. Et c'est aussi là qu'il rencontra une des rares Fables qui comme lui, avait élu domicile en Europe plutôt qu'à Fabletown : Lorelei, à la voix envoûtante, alors cantatrice favorite de Wagner pour ses opéras, et pour cause.
Charmant se souvenait de la première de Die Walküre, donnée en privé pour la cour à Neuschwanstein même, comme si c'était hier. Se soustrayant à l'attention de son épouse après la représentation, il avait voulu rendre hommage à cette chanteuse si intrigante, et avait constaté qu'il n'était pas le seul : tous les hommes présents la pressaient de galanteries de toutes parts, comme envoûtés... Y compris Louis II de Bavière dont l'homosexualité était pourtant un secret de polichinelle.
C'est ainsi que Charmant découvrit la nature de la belle au pouvoir si semblable au sien, et qui par conséquent s'annulaient l'un l'autre. Ils discutèrent longuement dès qu'ils en eurent l'occasion, s'amusant chacun de trouver enfin un être du sexe opposé qu'ils étaient respectivement incapables de séduire contre son gré. Elle lui apprit son amour pour les paysages d'Allemagne qui lui rappelaient tant sa contrée d'origine dans les Homelands. Ils s'étaient quittés bons amis, et elle reste à ce jour la seule amitié féminine de Charmant.

Il ne l'avait recroisée qu'une fois, en 1945, en Suisse où il avait élu domicile pendant cette folie de seconde guerre mondiale, et où il l'avait hébergée quelque temps tandis qu'elle fuyait l'Allemagne en proie aux bombardements, le temps que ça se calme.
Ces guerres effroyables à répétition étaient la seule ombre sur l'amour que Charmant portait à l'Europe, et sur son respect pour le génie de création des mundies.
Dès son arrivée, coïncidant avec les guerres napoléoniennes, il avait pu constater l'application qu'ils mettaient à s’entre-tuer. Dans leur monde sur lequel n'avait pas prise l'Adversaire, les mundies réussissaient le tour de force d'être leur propre Adversaire. Quant à Charmant, il avait été de fait pan-européen très rapidement, changeant de pays et d'identité au gré de ses frasques et ambitions du jour, et n'avait jamais eu le temps de se sentir trop attaché à un pays plutôt qu'un autre, ni concerné par les querelles de nationalité des mundies, et n'avait pris part à aucun de leurs élans de démence collective.
Quand il avait découvert en apprenant les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki quelle nouvelle capacité de destruction leur offrait la bombe atomique, connaissant trop bien la passion avec laquelle ils se faisaient la guerre, cela l'avait profondément ébranlé. Ce monde où les Fables s'étaient réfugiés pouvait être détruit par la stupidité de ses habitants d'origine.
C'est à l'époque où le rideau de fer était tombé entre Europe de l'Est et de l'Ouest et que l'éventualité d'une troisième guerre mondiale, cette fois-ci nucléaire, se dessinait, que Charmant avait décidé de mettre à profit ses talents naturels de persuasion et de séduction pour autre chose que ses plaisirs et profits personnels. Quoique. Il avait toujours su allier l'utile à l'agréable, et il n'avait eu que trop longtemps de lacunes en beautés slaves... Ha, Natasha, Yulia, Irina, Nadezhda... C'est fou comme il avait appris le russe rapidement. Il avait toujours été doué de sa langue. Et pour délier les langues. Si l'équilibre de la Guerre froide n'avait pas été préservé par la divulgation de certains secrets -tantôt à l'Ouest, tantôt à l'Est, selon le camp qui risquait de prendre trop d'avantage technologique ou stratégique et donc suffisamment de confiance pour se permettre d'attaquer-, qui sait si elle n'aurait pas eu lieu, cette apocalypse nucléaire. De toute façon, tout ça touchait à sa fin. Les derniers secrets d'oreiller qu'il avait arrachés convergeaient vers le même bilan : l'URSS n'était plus qu'un géant aux pieds d'argile moribond en fin de course qui ne pourrait plus maintenir l'Europe de l'Est sous sa coupe bien longtemps, d'ailleurs la RDA ne...

Charmant en était là de ses pensées lorsque les consignes de sécurité données par l'hôtesse l'en tirèrent brutalement. Tournant la tête, il surprit le regard de sa voisine -qu'il n'avait pas vue s'installer- une fort jolie blonde de pas tout à fait la trentaine, au look BCBG, qui l'épiait en coin et devait le faire depuis un moment.
Surprise en flagrant délit, elle détourna instantanément la tête en rougissant et se plongea aussitôt dans la lecture d'un dossier posé sur ses genoux, faisant mine de se plonger dans son travail avec assiduité. Charmant ne put s'empêcher de sourire, et bouclant sa ceinture, contempla par le hublot la ligne d'horizon de la City qu'il allait bientôt laisser derrière lui.

Après tout, pourquoi tant de nostalgie. Ce n'était pas comme s'il ne pourrait pas revoir l'Europe un jour. Rien ne disait que c'était un départ définitif. Même s'il était de toutes façons grillé pour un bon bout de temps d'à peu près toutes les sphères qui comptent par les bons soins du journal à scandales de cette crapule d'Espiègle.
L'Espiègle : Till l'Espiègle, l'autre Fable européen dont il avait eu le 'plaisir' de faire la connaissance, lors d'une brève escapade en Belgique vers 1912.
L'Espiègle jouait à l'époque un numéro de magicien comique en première partie d'un spectacle de music-hall où Charmant avait emmené une de ses conquêtes. Le numéro consistait à faire le ventriloque avec une chouette (une vraie, vivante) et lui faire révéler de soi-disant secrets honteux sur des gens choisis dans l'assistance. Charmant trouvait le numéro d'une vulgarité sans nom, les gens élus se voyant faire dire, pour untel, qu'il portait un caleçon de couleur rouge, pour un autre, une perruque, pour telle grosse dame, qu'elle avait récemment tué son petit chien en s'asseyant dessus par mégarde. Et leur femme, mari ou autre connaissance présente de s'esclaffer, suivis de toute la salle qui comprenait à la gêne de la victime que c'était bien la vérité.
Charmant s'impatientait de cette farce grotesque, reposant évidemment sur des complices, et ne la trouvait donc pas drôle du tout.
...Mais il l'avait trouvé encore moins drôle quand le projecteur s'était braqué sur lui, et que la chouette avait déclaré qu'il avait trompé sa première femme avec la sœur de celle-ci, mais que de toute façon, il trompait toutes ses femmes sans exception. Inutile de dire que la compagne du moment de Charmant, humiliée par les rires, avait quitté la salle sur le champ, et que celui-ci était allé trouver le plaisantin dans sa loge dès la fin de son numéro.
Une 'petite explication' avait révélé que le plaisantin en question et sa chouette étaient des Fables arrivés dans ce monde bien avant Charmant et ayant fui Fabletown car partageant trop de mauvais souvenirs avec un certain joueur de flûte que Till ne pouvait supporter de côtoyer malgré l'Armistice. La chouette quant à elle parlait vraiment, et avait un certain pouvoir de divination confiné la plupart du temps au genre de sottises dont ils avaient fait leur spectacle. Charmant lui avait alors enjoint de cesser de montrer la chouette en public sous peine d'être dénoncé à Fabletown, ce qu'il n'avait pas vraiment eu l'intention de faire, mais qui avait convaincu l'Espiègle de cesser de paraître sur les planches. Et Charmant n'avait plus eu de nouvelles, et espérait bien ne plus jamais en avoir, de ce fieffé Eulenspiegel.

Mais soixante-quinze ans plus tard, il en avait eu, et pas des moindres. Ce comique de bas-étage de Till désormais britannique et directeur de publication d'un tabloïd immensément populaire en raison de ses scoops croustillants, le Jester's Mirror, avait fait sa une sur le plus récent pseudonyme de Charmant accompagné d'un photomontage montrant le prince en situation osée avec l'actrice française (et ancienne James Bond girl) Carole Bouquet.
Bien que ce fût un trucage, l'article qui l'accompagnait et relatait l'aventure était crédible et pour cause, celle-ci remontant à deux ans auparavant était réelle. Le scandale confirmait les soupçons de la famille royale du Danemark dans laquelle Charmant s'apprêtait à entrer par mariage avec la princesse Alexandra, curieusement entichée de ce playboy malgré l'opposition farouche de ses parents qui tenaient enfin là le prétexte pour l'écarter pour de bon, fille folle d'amour ou pas.

Heureusement pour Till qu'il avait su s'expliquer rapidement quand le prince avait déboulé dans les bureaux londoniens du Jester's Mirror, bien décidé à lui démolir le portrait.
Et qu'il avait un motif valide. Sa chouette avait parlé une semaine avant de 'sale boulot en vue à Fabletown'. Et Eulenspiegel avait expliqué que la dernière fois que cet oiseau avait parlé de 'sale boulot en vue' quelque part, elle avait indiqué Sarajevo, et c'était en 1914, deux mois jour pour jour avant l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand. Oui, ce volatile inutile la plupart du temps, au talent de 'divination' habituellement consacré aux divulgations les plus triviales les unes que les autres, avait tout de même prévu le meurtre qui par effet domino avait déclenché la première guerre mondiale.
La chouette avait ainsi parfois des éclairs prophétiques aléatoires, et par plusieurs fois pointé vers des endroits où le mal commettrait son œuvre dans un temps à venir. Berlin, l'Incendie du Reichstag. Dallas, JFK. L'ennui, c'est qu'elle n'était aucunement réglée sur un délai précis, et qu'elle pouvait annoncer l’événement des mois comme des années avant... Et elle ne donnait aucun indice sur les auteurs du 'sale boulot'. Mais sur le lieu, elle ne s'était jamais trompée. Là où elle l'avait indiqué, un 'sale boulot' serait exécuté.

Et c'est pourquoi Charmant était dans cet avion, une semaine après les faits. C'était le temps qu'il lui avait fallu, non pas pour prendre sa décision, qui avait été prise immédiatement, mais pour organiser la vente du vaste patrimoine immobilier qu'il accumulé en près de deux siècles. Car il rentrait à Fabletown le temps qu'il faudrait. Le refuge des Fables ne lui avait pas importé aussi longtemps qu'il avait pensé que c'était un havre de sûreté pour les autres, hors d'atteinte de tout mal. Mais la donne avait changé.
C'est vrai, la prédiction de la chouette n'avait quasiment aucune utilité concrète. Ni celle-là ni les autres d'ailleurs. Si on vous avait dit que dans un temps indéterminé, un crime aurait lieu dans telle ville mundy, comme il y a régulièrement des crimes chez les mundies, vous auriez été bien avancé. Comment savoir si ce que vous étiez sensé empêcher n'était pas ce meurtre au couteau de la page des faits divers ? Ou ce type tabassé à mort dont ils ont parlé à la télévision ?
Mais savoir qu'il pouvait se passer quoi que ce soit du genre à Fabletown, et même sans savoir quoi, quand, comment, ni qui, changeait tout pour Charmant. A Fabletown, il ne devait jamais rien arriver de mal. C'était le principe de Fabletown. C'était pour ça qu'il l'avait laissée sans se retourner en arrière il y a bientôt deux cents ans, et pour ça aussi qu'il avait mené sa vie jusque-là sans se soucier de ceux qui y étaient restés. Il les savait en sécurité totale. Du moins il les avait crus en sécurité totale. Et si... Et si ce que la chouette avait pressenti, c'était l'ombre de l'Adversaire, qui d'une façon ou d'une autre allait trouver le moyen de les atteindre dans ce monde ?
C'est pourquoi Charmant brûlait les ponts derrière lui, car il ne pouvait prédire quand il pourrait revenir, ni si il pourrait revenir. Trop compliqué d'engager des locations, autant tout vendre.

Et à Fabletown, il enquêterait. Discrètement. Il ne parlerait pas de la chouette et de ce qu'elle avait dit, pas tout de suite, en tout cas pas à n'importe qui. Car avant de quitter Till pour de bon, ce dernier lui avait raconté dans le détail et par le menu la raison exacte pour laquelle il n'avait pas pu rester à Fabletown malgré l'Armistice. L'horreur à laquelle il assista aux premières loges et n'échappa lui-même que de justesse. Commise par un Fable, amnistié par l'Armistice, vivant parmi eux en toute sérénité ? Non, Till ne croyait pas qu'un tel être capable d'avoir commis ces atrocités pouvait avoir changé. Et il avait ajouté : « Il y a des Fables pire que l'Adversaire ».
Et cela avait beaucoup donné à réfléchir à Charmant.

« Hem ! »
La voisine de siège de Charmant le tira de ses ruminations en lui tapotant du doigt sur l'épaule.
« Excusez-moi, j'ai fait tomber mon stylo et je crois qu'il a roulé sous vos pieds », déclara-t-elle en souriant, l'air confus. L'air confus, précisément. Elle ne l'était aucunement et avait laissé choir son stylo intentionnellement, c'était certain. Charmant savait très bien reconnaître l'attitude de la femme qui veut engager la conversation. Classique. Elle avait attendu patiemment qu'il la remarque, qu'il voie comme elle est jolie, bien faite et séduisante dans son tailleur chic, et qu'il lui adresse enfin la parole : elle s'était, évidemment, dandinée un peu sur son siège au début, avait poussé des soupirs ou toussoté, puis croisé et décroisé ses jambes, enlevé et remis ostensiblement ses lunettes, désespérant qu'il la regarde enfin... mais comme, perdu dans ses pensées, il n'avait pas fait attention à son manège, elle finissait par provoquer les choses plus délibérément, mais tout fémininement, d'une façon qui ne paraisse pas être de son initiative.

Charmant la considéra un instant, apprécia comme elle était en effet très jolie, et se dit qu'elle était sans doute la distraction dont il avait besoin pour ne pas passer l'entièreté du vol à remâcher le passé ou se perdre en sombres conjectures.

Il planta son regard dans celui de la jeune femme sans avoir même vérifié l'existence du stylo ni tenté la moindre recherche de l'objet, et lui adressa son plus beau sourire :
« Je crois que je n'ai pas très envie de le ramasser. Par contre, j'ai très envie de connaître votre petit prénom.
- Oh ! Euh, ce, c'est... Elizabeth. »
Ca par exemple.
La réponse culottée de Charmant avait bien entendu désarçonné sa belle voisine, mais celle-ci se reprenait déjà, et accepta son invitation au rapprochement précoce dans le degré d'intimité :
« ...Et pour le petit prénom, c'est Lizzie. »

Ce qu'il y avait de bien, quand Charmant ignorait une femme suffisamment longtemps, c'est que pendant tout ce temps où elle fantasmait sur l'irrésistiblement bel inconnu qu'il était, elle laissait libre cours à son imagination, se créait mentalement tout un tas de conversations et de scénarios très élaborés, tout un film commençant par un gentil flirt et se poursuivant jusqu'aux caresses et parfois jusqu'au mariage et aux enfants, si bien que quand la conversation s'engageait pour de vrai, dans la tête de la demoiselle c'est comme s'ils étaient déjà profondément intimes.
« Entendu, Lizzie, alors c'est ainsi que je vais vous appeler... »
Il lui tendit amicalement la main, qu'elle s'empressa de serrer de la sienne, déjà imperceptiblement moite.
Elle se nommait Elizabeth... Puisque le passé lui faisait un clin d’œil, il décida de lui en faire un retour, et déclara avec un sourire en coin :
« Pour ma part, je suis Lord Charles Charming IIIe du nom, mais maintenant qu'on se connaît, vous pouvez juste m'appeler 'Votre Altesse' ».
Elle poussa un gloussement de petite fille et rit exagérément, comme s'il venait de lui exposer la blague la plus amusante du monde.
Le reste était déjà écrit.
Ce qu'il y a de bien dans les toilettes de la première classe d'un Boeing de luxe, c'est qu'en plus d'être spacieuses et impeccablement propres, elles sont parfaitement insonorisées.

   

   
   
IRL
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    Pseudo : Je n'en ai pas vraiment de précis, je suis du genre à avoir un pseudo par site/forum que je fréquente, mais celui que j'ai le plus utilisé dans le monde du RPG c'était Meroweg dit "Mero".

       Âge : 32

       Comment as-tu découvert le forum ? : Bien décidé à renouer avec le plaisir du RP, je cherchais un forum à mon goût, fouinant plutôt du côté du contexte med-fan au départ. De lien de partenariat en lien de partenariat, je suis tombé ici et comme j'adore l'univers de Fables, c'était encore mieux.

       Avatar : Prince Charming de l'excellent comics Fables

       Dis-moi, tu as lu les règles ? : Naturellement.

       Autre chose ? : Je ne pardonnerai jamais à Telltale Games l'absence de Charming dans The Wolf Among Us. Un petit caméo vite fait, c'était pas compliqué pourtant.

       
Lun 2 Mar - 0:30
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King Cole
Messages : 163
King Cole

Tu es validé !

Félicitations et bienvenue parmi nous ♥



Bienvenue, et rebienvenue ! Je me suis régalé à lire cette fiche. Tu as fort bien cerné le personnage de Charmant, montrant bien la profondeur qu'il peut avoir en dehors de son .... charme. (Et j'ai ricané, quand même, à la mention de ce gros plein de soupe de Liebig.)
Il ne me reste qu'à te souhaiter de bien t'amuser parmi nous ! Ce sont tes ex qui seront ra-vies de te voir !

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Félicitations ! Tu es validé ! Tu peux donc, d'ores et déjà aller farfouiller dans les sections RP ou faire une demande ici ! Toutefois nous te conseillons d'aller faire tes mémoires question de t'organiser un peu et être complètement prêt pour RP ! Si tu n'y es pas déjà été, cours t'amuser au Flood ! Des tas de jeux amusants et d'autres sujets de discussions sympathiques t'y attendent. Si tu dois déjà partir pour un temps indéfinis - car oui, c'est possible - poste dans les absences par respect de tes partenaires rp. Reviens-nous vite !

BON JEU !

Lun 2 Mar - 21:59
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