Connu de tous, et relativement dés-apprécié de la plupart, pourtant peu de personnes peuvent se targuer de connaître ou de même fréquenter Bluebeard. Autrefois un noble à la pilosité bizarre, laid comme un pou, sa réputation, même au royaume des fables, fut toujours très mauvaise. Si elle l'est toujours aujourd'hui chez les mundanes, c'est pourtant pour autre chose. Soigné, poli, avec un verbiage fleuri et des manières de gentleman, il présente pourtant bien, et son apparence n'est que le reflet de son immense, immense, immense fortune (Immense). Bien sûr, il y aurait moins de raison de le haïr si la plupart de ses biens actuels n'avaient pas été le moyen de paiements d'autres fables pour arriver à bon port. Pour avouer, Bluebeard n'a pas vraiment de regret, persuadé d'être dans son bon droit, mais personne n'a jamais eu la bonne idée de le remercier d'avoir néanmoins prit la peine de faire un geste envers eux. Incroyablement vexant au demeurant.
Malgré ses qualités de gérants, son sens des affaires assidu, et le fait que sans lui, Fabletown n'existerait tout simplement pas, Bluebeard est relativement mit de côté de toute décision importante, obligé de soulever des montagnes pour avoir une miette de renseignements sur les affaires de la ville, et surveillé et soupçonné au moindre problème, de façon extrêmement redondante. Il a pourtant respecté l'armistice à la virgule près, et à du mal à comprendre là où tout le monde est pardonné pour leurs méfaits, incluant cannibalisme et inceste, lui soit encore considéré comme le principal suspect dés que le vent change de direction.
Beard a pourtant bien en esprit le bien-être de Fabletown, même si la raison première reste le fait que ce soit sa propre fortune et qui est mise à l'épreuve au premier problème. Il tient néanmoins très fermement à l'ordre et au maintien de la ville, et n'hésite pas à mettre la main à la patte, surtout quand cela inclus de passer par la case « travail salissant ». Bien sûr, il entend souvent le shérif râler dés qu'il s'incruste dans les affaires, mais à ce point, il serait certain de recevoir le même méprit général, si il passerait ses journées à faire du golfe en comptant ses billets, comme tout bon golden boy américain. Son premier intérêt, et son seul intérêt, est, et restera, Fabletown. Son égocentrisme l'empêche de laisser tout faire sans pouvoir intervenir, et il sait que son intelligence et ses dents qui rayent le plancher sont des atouts capitales pour que la ville ne sombre pas.
Et tout le problème est ici. Beard n'est pas particulièrement solitaire, mais il n'a jamais eu le choix à la question. Autrefois condamné à l'isolement à cause de son apparence, expliquant désormais la raison pour laquelle il essaye de soigner un maximum sa barbe, aujourd'hui, personne n'a jamais vraiment essayé de l'approcher et même de lui parler. Il est pourtant prêt à offrir beaucoup si la passion l'emporte sur la raison, mais il faut avouer que ses moult mariages ne lui ont pas vraiment donné envie de recommencer une idylle, et que le nombre de ses amis touchant au vide abyssal ne lui donne guère envie d'être agréable pour autrui. On ne lui a jamais vraiment donné une chance d'être social, après tout ses mariages étaient pour combler sa solitude, et rien n'a jamais vraiment marché. Aussi bien, il préfère rester fataliste et pragmatique sur le sujet, pleurer et se lamenter n'est pas vraiment son style. Il sait très bien qu'il est le méchant homme dont on apprend aux femmes a avoir peur dés le plus jeune âge, et autant instaurer la peur que la pitié.
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• Sur toutes les femmes qu'il a épousé, la seule qu'il ait jamais vraiment aimé reste la dernière. Les autres étaient des nobles avides de richesse, au point d'épouser un homme laid, et c'est vraiment sans l'ombre d'un regret qu'il les tua une fois qu'il découvrit qu'elles étaient incapables d'obéir à un ordre simple. Mais la dernière n'était qu'une paysanne, peu mise en valeur, quoiqu'elle fut bien gironde, il suffit qu'elle l'aide à se relever d'une chute à cheval pour que ce soit le coup de foudre. Il lui avait donné le sobriquet affectueux de « Boulotte » à cause de sa capacité à manger comme huit, et avait même été jusqu'à lui faire confiance, en lui confiant la clé de sa salle secrète, estimant qu'au bout d'un mois de vie commune, elle était digne d'un tel gage d'affection. Bien sûr, ce n'était que de la poudre aux yeux, Boulotte a ouvert la salle comme les autres. Trop amoureux pour la tuer sur le champ, il lui octroya le droit de prier un petit moment, mais ceci lui coûta cher, car ses frères arrivèrent pour le molester et ramener leur sœur. Boulotte est en vie et remariée, et se fait discrète désormais, et c'est tant mieux. Quoiqu'il ignore encore comment elle s'est débrouillé pour obtenir de lui une pension mensuelle. Probablement qu'il refuse de s'admettre à lui même d'être incapable de lui dire non.
• Inutile de préciser qu'il a une forte opinion de lui même, et que son sarcasme est aussi affûté que son épée. Pourtant je le précise, sait-on jamais.
• Le capitalisme semble lui aller comme un gant, et il préfère de loin avoir à gérer des affaires ici que de se tourner les pouces sans fin au fond de son château humide. Quoique c'est facile pour lui de penser une chose pareille, il n'est guère dépaysé du changement : trop riche pour tout dépenser en une multitude de vies, un sort de glamour pour faire rentrer l'intégralité de son château et de ses biens dans son petit appartement, ne fut au final que très superflu. Toujours est-il que si il n'était pas si attaché à Fabletown, bien qu'il se demande souvent pourquoi, il se verrait bien PDG d'une multinationale.
• Sa patience est discutable, pour rester poli. Les prises de bec ont tendance à l'agacer, et l'ennui c'est qu'il en provoque toujours tout seul. Il a souvent l'impression d'être le seul adulte intelligent au milieu d'une foule d'adolescents s'asticotant pour rien. Et même si il est détesté et peu reconnu par ses pairs, il estime que les fables sont une communauté qui doit avoir un semblant d'unité. S'attaquer à l'un d'entre eux, c'est toujours se mettre à dos Bluebeard. Il ne faut pas grand chose pour s'attirer ses foudres, à commencer par s'amuser à mettre le boxon dans ce qu'il estime comme étant sa ville. Sa colère peut aller très loin, par étant passablement insupportable, gratuitement méchant, et même ouvertement menaçant. Mais tout être humain qu'il est, il ne peut nier une sincère peur de mourir, comme toute personne sensée. Pour cette raison, les conflits armés sont plutôt a éludés pour lui.
• Nul ne sait si il est myope, astigmate, ou tout simplement coquet, mais il porte toujours des lunettes, et en a même une paire solaire adapté à sa vue. De même qu'il est rare de le voir faire une faute de goût dans ses vêtements, y comprit face aux vents et marées. Il a néanmoins souvent tendance à se parer de choses près du corps, probablement pour mieux se mouvoir en cas de besoin.
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